Qui m'a tué ?

Qui m'a tué ? - Roman

Jacques Garrand est victime d’une tentative d’assassinat, à laquelle il survit. A son réveil, c’est le vide. Il est atteint d’une amnésie post-traumatique totale.

Qui est-il ? Qui sont ses amis ? a famille ?

Jacques cherche à reconstituer sa propre mémoire, remontant la piste de sa vie à travers des notes et carnets qu’il a laissés derrière lui.

Qui a voulu le tuer ? Pourquoi ? Querelle de voisinage ou familiale ? Rivalité professionnelle ? Tentative d’espionnage ? Fondateur d’une entreprise de logiciels liée à la Défense, toutes les pistes sont envisageables.

Une double enquête ^pour répondre à cette question : qui m’a tué ?

Nombre7 Editions, 218 pages, 17,90 €

 

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Couverture vd

Extraits

    Extrait 1

Encore une emmerdeuse qui vient mater l’amnésique de service, songe-t-il. Une jolie fille, certes, la trentaine, cheveux châtains, courts, pâlis sous le soleil, visage agréable, peut-être un peu trop bronzée. Spontanément, Jacques a décrypté la silhouette plantée devant lui : personnalité forte, sûre d’elle. Manifestement de la classe, mais sans ostentation. Trop jeune pour être l’une de mes conquêtes, se surprend-il à penser, pourtant, cette femme me rappelle quelqu’un…

De son côté, la visiteuse semble s’être livrée à une analyse identique, l’examinant sans retenue au point de provoquer une certaine gêne que Jacques rompt en répétant :

—   Madame ?

—   Alors, c’est bien vrai ! Tu as perdu la mémoire au point de ne plus me reconnaitre, lance-t-elle agressive.

—   Claire ? interroge Jacques, hésitant.

—   Oui, Claire… Ta fille !  

    Extrait 2

Hélène tend une tasse de café à son interlocuteur de la DGSI, puis reprend la conversation :

  • Nous faisons tout de même un drôle de métier tous les deux, remarque l’inspectrice. Nous fouillons dans la vie des gens au-delà de ce qu’ils imaginent. Nous pouvons tout savoir sur eux sans qu’ils s’en doutent.
  • Mais, c’est pour la bonne cause. Nous sommes tous les deux de très bons professionnels, si ce n’est que tu fais dans le curatif et moi dans le préventif. Notre objectif commun : servir l’État.
  • De bons professionnels, serviteurs de l’État, certes ! Mais où est la ligne rouge ? Viens voir la mienne.

Hélène invite Didier à la rejoindre à la fenêtre.

  • Mon bureau est au 4e. De ma fenêtre, je domine le fort Montluc. Sais-tu ce qu’il abritait durant la Seconde Guerre mondiale ?
  • Une prison, sans doute.
  • Oui, mais il était surtout un centre de détention et de tortures de la Gestapo.
  • Et…
  • Et… de nombreux Résistants, dont Jean Moulin, y ont été conduits par de bons professionnels, comme nous, bons serviteurs de l’État, comme nous ! Où est la ligne rouge à ne pas franchir ? Tu la connais, toi ?

Hélène garde le silence un moment, les yeux perdus dans le vague, planant par-dessus les fortifications de Montluc.

J’ai la réputation d’être une chieuse auprès de mes supérieurs, reprend l’inspectrice. Je refuse de céder aux pressions pour trouver le coupable idéal même innocent, pour clore une affaire sensible. Je suis indifférente aux sourires ou aux menaces des politiques qui aimeraient bien que je n’explore pas trop telle ou telle direction… C’est ma ligne rouge à moi.

 

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